Les communes ont la charge de l’entretien des surfaces vertes du domaine public ou des parcelles leur appartenant (parcs publics, talus de routes, giratoires et autres). Ces surfaces représentent une proportion importante de leur territoire. Elles sont souvent entretenues de manière intensive (tontes fréquentes, produits de traitement) par habitude ou par un souci du « propre en ordre » typiquement helvétique. Ces surfaces pourraient, si elles étaient entretenues de manière plus favorable à la nature, constituer un réseau de milieux proches de l’état naturel en ville. De nombreuses espèces, notamment les papillons, pourraient en profiter.
L’entretien différencié est une pratique qui consiste à définir, pour chaque surface verte, quel type d’entretien doit être pratiqué : si l’on souhaite lui donner une vocation très ornementale (parterre de rosiers par exemple) ou récréative (terrain de sport), on maintiendra un entretien intensif. Si ce n’est pas le cas, on réduira l’entretien pour que la nature puisse s’y installer. Plusieurs communes pratiquent déjà l’entretien différencié avec succès, notamment la ville de Lausanne (voir cette page du site de la ville de Lausanne).
Un entretien moins intensif de certaines surfaces permet aussi de diminuer significativement les coûts à la charge des communes, mais aussi de sensibiliser la population à la nature en ville.
L’entretien différencié peut être pratiqué sur l’ensemble des surfaces vertes, qu’elles soient gérées par une commune ou par un particulier.
En tant que particulier, vous pouvez d’une part montrer l’exemple en pratiquant l’entretien différencié dans votre jardin (cf. les nombreux conseils présentés sur lepido.ch) et, d’autre part, encourager votre commune à entreprendre une telle démarche.
