Transmettre des observations


Cette page vous donne les informations nécessaires pour que vos observations de papillons (données et photos) puissent être utiles pour améliorer la connaissance et la protection des différentes espèces.

Pourquoi est-il utile de transmettre ses observations ?

La mise en place de mesures de protection ou de préservation des papillons nécessite une bonne connaissance des espèces et en particulier de leur distribution en Suisse. Certains groupes faunistiques, par exemple les oiseaux, sont très bien connus dans notre pays en raison du nombre élevé de personnes qui s’y intéressent et qui transmettent leurs observations à la station ornithologique suisse de Sempach (actuellement 1 million de données d’oiseaux sont transmises chaque année). Les papillons sont beaucoup moins étudiés et il existe de nombreuses régions dans lesquelles les connaissances sont très lacunaires. Plus d’un tiers des carrés kilométriques (1 km x 1 km) de Suisse ne contiennent aucune donnée de papillons !

Il est donc nécessaire que des personnes s’intéressent aux papillons et transmettent leurs observations.

Où vont être stockées vos observations ?

L’organisme chargé de collecter, valider et gérer les données de papillons est info fauna, qui fait partie d’info species, l’organe faîtier qui gère l’ensemble des données faune-flore de Suisse. En plus des papillons, info fauna gère les données de l’ensemble des espèces de la faune de Suisse, à l’exception des oiseaux. La personne chargée de la gestion des données de papillons est Yannick Chittaro (coordonnées sur cette page du site d’info fauna), spécialiste de ce groupe faunistique (Lépidoptères).

info fauna offre la possibilité de consulter leur puissante base de données. Cette consultation est très utile pour les naturalistes, notamment pour consulter la localisation des données (cartes de distribution) de manière interactive. La précision de ces données est toutefois réduite à des carrés de 5 km x 5 km, dans un souci de protection des espèces sensibles.

Vous pouvez accéder aux cartes interactives par cette page du site d’info fauna, en saisissant le nom français ou latin de l’espèce qui vous intéresse. Toutes les cartes des espèces sont aussi accessibles directement depuis les fiches d’espèces du portail des espèces de lepido.ch (lien sous les cartes de distribution).

Exemple de carte interactive pour le Céphalion (Coenonympha darwiniana).

Même carte au zoom maximal, montrant le degré de précision souhaité des données.

Nous vous encourageons à prendre un peu de temps pour vous familiariser avec cet outil, qui propose de nombreuses options : modification du fond de carte, changement de l’année charnière (qui sépare les couleurs rouge et orange), exportation d’images, recherche par coordonnées. En cliquant sur les carrés de couleur rouge ou orange, vous verrez apparaître les noms des observateurs et les années d’observation.

Exemple de liste de communes vaudoises où le Cardinal (Argynnis pandora) a été observé.

Il existe également la possibilité d’établir des listes d’espèces grâce à la fonction des données tabulaires.

Vous pouvez établir par exemple la liste des espèces observées dans votre commune, la liste des communes où l’on trouve une certaine espèce ou la liste d’espèces par canton ou par carré de 5 km x 5 km.

Comment transmettre vos observations ?

Il existe 2 moyens de transmettre vos données à info fauna :

  1. l’utilisation de la plateforme Webfauna et/ou de son application pour smartphone Webfauna app,
  2. l’utilisation de la plateforme ornitho.ch et/ou de son application pour smartphone NaturaList.

La variante 1 présente l’avantage que les données vont directement dans la base de données info fauna. Vous pouvez aussi utiliser les clés d’identification proposées sur le site et dans l’app. Par contre, les oiseaux ne peuvent pas être saisis.

La variante 2 présente l’avantage que la saisie est un peu plus rapide (meilleure ergonomie du site et de l’app), mais aussi que les oiseaux peuvent être saisis. Les données prennent par contre quelques mois avant de rejoindre la base de données d’info fauna.

Si vous avez un smartphone, l’idéal est d’utiliser l’une des deux applications directement sur le terrain. Si vous n’avez pas de smartphone, il faudra alors saisir vos observations lors de votre retour à domicile depuis un ordinateur. Prêtez toutefois attention au fait qu’une saisie ultérieure implique une perte significative de données (mémoire humaine imparfaite).

Quelles observations faut-il transmettre ?

Toutes les observations des espèces présentées sur lepido.ch (216 espèces considérées) intéressent naturellement info fauna. Si vous voulez limiter votre travail, le mieux est de transmettre au moins les observations des espèces les plus rares ou celles qui sont menacées (dans la région où vous vous trouvez). L’idéal est de transmettre toutes les espèces observées sur un site, avec une estimation du nombre d’individus.

Si vous avez un smartphone et que vous utilisez l’une des applications ci-dessus (Webfauna App ou NaturaList), voici comment procéder compte tenu du fait que les coordonnées précises sont enregistrées avec chaque observation :

  • pour les espèces rares (dans la région où vous vous trouvez), il faut saisir chaque individu observé;
  • pour les espèces plutôt communes (dont on cherche par exemple à connaître la distribution locale), il faut saisir une observation par milieu différent (par exemple une petite forêt, un pierrier, une prairie fleurie, un marais ou autre) ou, en cas de milieu homogène très étendu une observation par hectare (tous les 100 mètres environ);
  • pour les espèces communes ou très communes, il faut saisir au moins une observation par km2, idéalement une tous les 500 mètres, éventuellement 250 mètres.

Si vous vous rendez régulièrement sur un même site, il est inutile de saisir tous les jours une même espèce. À ce moment, une donnée par semaine est suffisante.

Et les observations dont on doute ?

Il est important de transmettre uniquement les données certaines. Une fois que vos données auront été transmises, info fauna les validera ou vous posera des questions en cas de doute concernant une identification. Pour les espèces les plus rares, il est idéal de posséder une preuve photographique (à insérer avec la donnée). Une fois validées, vos données seront enregistrées dans la base de données générale. Si vous utilisez la plateforme ornitho.ch et son application NaturaList, les données sont directement validées dans cette plateforme grâce à une petite équipe de vérificateurs bénévoles.

Quels sont les endroits où la collecte des données est la plus utile ?

La collecte des données est naturellement la plus intéressante dans les endroits qui sont encore peu prospectés. C’est là que vous avez le plus de chance de découvrir des nouvelles stations d’espèces rares et menacées. Pour vous aider à trouver les endroits peu prospectés en Suisse, nous avons créé une carte disponible sur cette page du site.

Et que faire de mes photos ?

À l’époque actuelle où de très grandes quantités de photos sont faites avec des smartphones et diffusées sur le web, l’intérêt de réaliser des photos de papillons a significativement diminué.

Vos photos sont par contre très utiles pour documenter des observations rares ou inhabituelles. Vous pouvez les insérer au moment de la saisie de vos observations. Ainsi, elles servent de preuve photographique et facilitent le travail des vérificateurs.

Nous sommes par contre intéressés à obtenir certaines photos pour compléter les fiches d’espèces de lepido.ch. On peut aujourd’hui considérer que les photos d’adultes ne sont plus nécessaires, à l’exception de quelques espèces très rares dont nous n’avons pas (ou très peu) de photos. Par contre, les photos des stades non adultes (œufs, chenilles, chrysalides) de toutes les espèces nous intéressent fortement.

Quels critères doivent respecter les photos transmises pour lepido.ch ?

Les photos doivent illustrer des situations naturelles réelles (comportement, environnement) et avoir été prises dans la nature, sans artifice (papillon manipulé ou posé sur un support, mis au réfrigérateur pour le tranquilliser). L’usage du flash est à proscrire, de manière à respecter les conditions de lumière et l’ambiance du lieu et du moment.

Le traitement informatique de l’image, s’il est nécessaire, sera fait par les auteurs de lepido.ch, par souci d’uniformité avec les autres images.

À qui appartiennent les droits des images publiées sur lepido.ch ?

Les photos retenues pour la publication dans les galeries photos de lepido.ch portent votre nom en copyright. Les photos des outils d’identification et les vignettes n’étant pas encombrées de mentions de copyright, votre accord vous sera demandé pour leur éventuelle utilisation ailleurs que dans les galeries photos des fiches d’espèces. Vos photos restent naturellement votre propriété et vous êtes libre de demander leur retrait du site à tout instant. Plus d’informations sur les copyrights de lepido.ch sur cette page du site.

Comment nous transmettre des photos ?

Le plus simple est de nous envoyer vos photos par e-mail à l’adresse photo(at)lepido.ch. Après avoir obtenu vos photos, nous nous chargerons de les mettre au bon format selon un modèle, d’y ajouter votre nom en copyright et de les publier. Si vous voulez faciliter le transfert (et notre travail), vous pouvez renommer les photos selon les principes ci-dessous.

Le nom d’une photo doit impérativement contenir, dans l’ordre:

  1. le nom latin de l’espèce au format Genre_espèce (p.ex. Aglais_urticae); si le papillon est inconnu, mettre p.ex. « papillon » ou « inconnu »
  2. la date de la photo au format aaaammjj (p.ex. 20200710 pour le 10 juillet 2020)
  3. le lieu approximatif (village proche, nom de vallée, nom de montagne ou autre)
  4. le numéro de photo (même s’il n’y a qu’une photo)
  5. les informations sur le sujet de la photo (si connu): m = mâle, f = femelle, m_f = couple, o = œuf, c = chenille, y = chrysalide, b = biotope
  6. pour les biotopes : l’altitude de la zone mise en évidence ou du centre de la photo.

Les codes spéciaux facultatifs suivants peuvent être utilisés pour le point 5 : mf = mâle et femelle, mâle à gauche ou en haut; fm = mâle et femelle, femelle à gauche ou en haut; m_f = mâle et femelle, genres non spécifiés; fp = ponte de la femelle; fv = femelle de la forme valesina (paphia); mc/fc = mâle/femelle de la forme clytie (ilia); gp/ge = génération de printemps/d’été (levana); fh = femelle de la forme helice (crocea); ph = plante-hôte.

Ces éléments sont séparés par des tirets bas ( _ ). Les noms de photos ne doivent pas contenir d’espaces.

Les noms de lieux sont donnés d’après les cartes topographiques swisstopo. Les espaces, les tirets et les apostrophes dans les noms sont remplacés par des tirets bas ( _ ). Les accents ne sont pas conservés. Les majuscules sont conservées.

Exemple: un mâle d’Apollon (Parnassius apollo) a été observé en dessus de Château-d’Oex le 1er août 2021. Deux photos ont été faites. La deuxième photo porte le nom: Parnassius_apollo_20210801_Chateau_d_Oex_2_m.jpg.

Autres exemples de noms de photos :

  • Aglais_urticae_20190714_Vallee_de_Joux_1_y.jpg
  • Apatura_iris_20200626_Mollens_3_b_670m.jpg
  • papillon_20170509_Fully_1.jpg
  • Plebeius_idas_20200709_Val_Verzasca_2_m.jpg
  • Colias_crocea_20210921_Echichens_4_fh.jpg.

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